Ouragan, cyclone, typhon, tornade, quelle est la différence ? Par Gaétan Begin le 6 septembre 2017 Ouragan, cyclone, typhon, tornade… connaissez-vous la différence entre ces phénomènes météorologiques très présents en ce moment ? La voici. Nous vous expliquons également comment se forment ces derniers, ainsi que la raison pour laquelle nous leur donnons des noms humains. L’ouragan Harvey a causé beaucoup de dégâts récemment, et l’ouragan Irma continue sa route destructrice particulièrement impressionnante. Mais en 2016, Vardah était appelé cyclone, et en 2013, le typhon Haiyan a causé de grands torts aux Philippines. Mais qu’est ce qui explique ces différentes dénominations ? Voici la raison. Ouragan, cyclone, typhon, tornade, voici quelle est la différence Peut-être pensiez-vous que la dénomination changeait selon l’intensité de la chose, mais il n’en est rien : c’est la position géographique qui détermine l’appellation : cyclone, ouragan et typhon désignent donc la même chose. La différence entre les dénominations L’échelle de Beaufort (cliquez pour agrandir) L’échelle de Beaufort mesure la vitesse moyenne du vent sur une durée de 10 minutes. Selon la zone géographique, la limite nécessaire pour qu’une tempête devienne un cyclone n’est pas la même (niveau 7, 10…). C’est également cette zone qui définit le nom du phénomène : L’ouragan : un ouragan s’appelle ainsi lorsque il se situe dans la partie nord de l’océan Atlantique, ou bien dans la région nord-est du Pacifique Le cyclone : un cyclone s’appelle ainsi lorsque il se situe dans l’océan Indien, autour de l’Australie et dans le sud du Pacifique Le typhon : un typhon s’appelle ainsi lorsque il se situe dans le nord-ouest du Pacifique. Crédits : Lagons-plages.com En prenant en compte toutes ces données, on peut donc dire que Irma est un ouragan, et qu’il est de catégorie 5 selon l’échelle de Saffir-Simpson. Avec ses rafales pouvant atteindre les 280 km/h, il est donc plus puissant qu’Harvey qui a frappé le texas récemment en faisant plus de 10 morts et 100 milliards de dégâts matériels. La catégorie 5 est la plus élevée. À ce stade, les ouragans endommagent considérablement les maison, les bâtiments… Des crues sont attendues et une évacuation doit être effectuée si l’on apprend qu’il passera par la civilisation, ce qui sera le cas avec Irma, dont on peut suivre l’avancée en direct. La tornade fait figure d’outsider puisque elle ne naît pas d’un état dépressionnaire, mais provient des nuages orageux. Niveau taille et durée, une tornade ressemble à un mini-cyclone, mais en plus intense et plus destructeur. Tous peuvent s’accompagner d’éclairs, en sachant que la foudre peut causer de tout autres dégâts sur une personne. Comment se forme un cyclone ? Un cyclone se forme grâce la condensation, la chaleur, l’eau… Pour conserver son énergie et sa structure qui lui apporte l’humidité atmosphérique nécessaire, il doit notamment rester au-dessus de l’eau chaude. Dans Formation of the Hurricane Eye, Jonathan Vigh précise qu’il existe cinq facteurs précurseurs de la formation d’un cyclone : La température de la mer doit dépasser 26,5°C jusqu’à une profondeur d’au moins 60 mètres, et la température de la surface doit dépasser 28/29°C. En effet, si l’ouragan se déplace vers une source plus froide, il perd rapidement en intensité Les conditions atmosphériques doivent être favorables à la formation d’orages : cumulonimbus, instabilité de l’air, humidité… Une perturbation atmosphérique préalable. Il est possible de le voir dans le tableau un peu plus haut, il est toujours question de dépression ou de perturbation tropicale avant l’évolution en cyclone. Le point de départ de tout ceci est appelé l’onde tropicale Une distance de plus de 10° de l’équateur. C’est la force de Coriolis qui crée la rotation du cyclone. Or, autour de l’équateur, cette force est quasiment inexistante, empêchant la création de gros ouragans Une absence de “cisaillement vertical du vent”, qui nuirait fortement à la structure déjà instable du cyclone. Il arrive cependant que des cyclones se forment en ne respectant pas toutes ces conditions : le typhon Vamei en 2001 a réussi a se former à seulement 1,5° au nord de l’équateur, car les autres facteurs étaient particulièrement favorables. Pourquoi nomme t-on les ouragans ? Katrina, Harvey, Irma… Pourquoi donne t-on des noms aux ouragans (et aux tempêtes) ? Avant 1950, le nom était simplement composé de l’année et d’une lettre de l’alphabet (1940A, 1940B…). Après cette date, on a préféré leur donner des noms de personne afin de faciliter la communication, pour que moins d’erreurs ne soient faites. Chose surprenante, les noms sont choisis en amont : les prochains à débarquer sur la planète en 2017 seront forcément appelés José, Katia, Lee, Maria… Il semblerait d’ailleurs que Katia soit déjà de la partie, de même que José qui va frapper les Antilles. 2 tempêtes tropicales #Katia et #Jose ainsi que l'ouragan #Irma forment le tableau d'une activité cyclonique intense sur l'atlantique. pic.twitter.com/B3uurFy44X — Extrême Météo (@FabienMeteo) September 6, 2017 Article précédent Un nouveau monstre marin de 8 mètres de long découvert en Allemagne août 31, 2017 Article suivant Que ressent-on quand on meurt ? septembre 7, 2017