Pourquoi Vénus brille-t-elle autant dans le ciel nocturne ?
Vénus apparait depuis quelques jours dans le ciel, il est impossible de louper cette planète tant elle est brillante, au point d’éclipser Mars, un peu plus haut dans le ciel nocturne et Sirius, l’étoile du Nord. Ce n’est que le début : au cours des prochaines semaines, sa luminosité va encore augmenter avant de décroitre. Son orbite, plus proche du Soleil et plus rapide, nous donne l’impression qu’elle se rapproche ! Mais ce n’est pas la seule raison.
Lorsqu’elle est en transit dans le ciel nocturne et suffisamment proche de nous, la luminosité de Venus est éclatante. Si elle est si brillante, c’est que cette planète, la plus chaude du système solaire avec près de 460 °C à sa surface, possède une épaisse couche de nuages qui réfléchit la plus grande partie des rayons solaires. Et provoque cet étouffant effet de serre.
Pour vous donner une idée, Mercure, qui est deux fois plus proche du Soleil, a une température de surface moyenne de 420 °C à peine. Bref, sa brillance justement peut devenir tellement importante qu’à certaines périodes de l’année et si la disposition du système solaire nous en rapproche suffisamment, la planète peut être visible dans le ciel, même en plein jour !
La position de Vénus se rapproche temporairement de celle de la Terre
En outre, comme son orbite est plus rapprochée du soleil que celle de la Terre, elle ne nous paraît jamais trop loin de l’astre. Un point intéressant, et qui vous aidera à comprendre la suite : on peut observer sur Vénus des phases, différentes que l’on observe sur la Lune. À l’oeil nu cela se matérialise par une luminosité apparente plus ou moins importante.
Mais avec un télescope on peut vraiment les voir. Donc en ce moment Venus, qui gravite plus vite que la Terre autour du Soleil est en train de nous rattraper, elle va donc physiquement se reprocher de notre planète avant de s’en éloigner. Le moment où elle sera la plus proche de nous, ce sera le 25 mars prochain : seuls 42 millions de kilomètres vont alors nous séparer.
Pourtant sa luminosité va diminuer bien avant, à partir du 20 février. Une histoire de phases comme nous vous l’expliquions plus haut : l’angle auquel la planète sera illuminé depuis notre point de vue va alors nous donner l’impression de grignoter la partie brillante, comme on en fait l’expérience avec la Lune.
Mais elle n’est déjà pas pleine, en l’occurence ce 25 janvier, on pourrait voir avec un télescope une demi-Venus. Et le 20 février, ce ne serait que le dernier quartier, que l’on pourrait voir, très brillant de notre point de vue. En mars, malgré sa taille apparente plus imposante, Venus nous tournera pratiquement totalement le dos.
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Si vous voulez voir de plus près les phases de Vénus, nous nous conseillons le site du U.S. Naval Observatory Astronomical Applications Department qui a un formulaire sur lequel on peut calculer la phase apparente de n’importe quelle planète du système solaire.
