Première historique : la Chine ramène sur Terre des échantillons de la face cachée de la Lune
Pour la première fois de l’histoire, la Chine a réussi à collecter des échantillons lunaires, en provenance de la face cachée de notre satellite naturel, avant de les ramener sur notre planète.
Le 3 mai dernier, la Chine lançait la mission Chang’e-6 vers la Lune. Plus d’un mois après son lancement, l’appareil a réussi à s’y poser et à y capturer quelques images, avant de récolter plusieurs échantillons sur place. La capsule de retour contenant ces échantillons a réussi à atterrir sans encombre dans la région autonome de Mongolie-Intérieure, en Chine. C’est la première fois qu’une agence spatiale parvient à effectuer une telle mission.
La capsule chinoise est entrée dans l’atmosphère terrestre hier, mardi 25 juin 2024, à une vitesse de près de 11 kilomètres par seconde. Celle-ci a effectué quelques manœuvres afin de commencer à ralentir sa chute, avant d’ouvrir ses parachutes afin de se poser en douceur sur le plancher des vaches. La capsule va maintenant être transférée dans les installations de l’agence spatiale chinoise pour des analyses approfondies.
Lune : la Chine va partager ses découvertes
Wang Qiong, concepteur en chef adjoint de la mission Chang’e-6, précise : « Une fois les échantillons lunaires livrés au laboratoire, nous commencerons par desceller le conteneur d’échantillons, extrairons les échantillons et séparerons les échantillons collectés sur la surface lunaire de ceux forés sous la surface ».
L’agence va mettre de côté une partie de ces échantillons en guise de « sauvegarde », dans le cas où l’ensemble de ces échantillons viendrait à être contaminé ou perdu. Mais la mission Chang’e-6 ne s’arrête pas là. En effet, la Chine a bénéficié de plusieurs partenaires de l’Agence spatiale européenne (ESA), dont la France, l’Italie et le Pakistan. Ces derniers ont pu joindre plusieurs charges utiles à l’atterrisseur chinois.
La Chine va donc partager certains échantillons avec des scientifiques du monde entier. Wang Qiong ajoute ainsi : « Une partie des échantillons sera stockée de manière permanente, tandis qu’une autre partie sera stockée à un autre endroit, en guise de sauvegarde en cas de catastrophe. Nous préparerons ensuite la partie restante et la distribuerons aux scientifiques chinois et étrangers conformément aux règles de gestion des échantillons lunaires ».
Source : digitaltrends