PS5 : les jeux Bethesda seront exclusifs à la Xbox, selon Phil Spencer
Interviewé par nos confrères de Kotaku, Phil Spencer s’est exprimé au sujet de la rentabilité du rachat de ZeniMax Media, et des exclusivités Xbox. Selon lui, Microsoft n’aurait désormais ni besoin, ni l’obligation de porter des jeux Microsoft sur PS5 (et sur Nintendo Switch), l’écosystème Xbox étant désormais auto-suffisant.
L’actuel P.-D. G. de Xbox Game Studios et responsable produit de la branche Xbox, Phil Spencer, a été interviewé ce week-end par Kotaku. De nombreux sujets ont été évoqués : le lancement de la Xbox Series X/S, la sortie de Halo Infinite (repoussé à 2021) ou encore, le rachat de ZeniMax Media, la maison-mère de Bethesda, par Microsoft et pour la modique somme de 7,5 milliards de dollars.
Selon Spencer, porter des jeux sur Nintendo Switch n’est « pas durable », et l’écosystème Xbox se suffirait désormais à lui-même, sans avoir besoin de vendre des jeux sur d’autres plateformes comme la PS5.
L’époque où Skyrim sortait sur des dizaines de plateformes semble être révolue
Les consoles de nouvelle génération ne sont plus très loin, puisque la Xbox Series X et la Xbox Series S sortiront le 10 novembre en France. À l’approche d’un si important événement, Microsoft se doit de détailler sa stratégie sur certains aspects, surtout depuis le rachat de ZeniMax Media.
Concrètement, les joueurs se demandent si les jeux Bethesda Softworks (The Elder Scrolls, Fallout), Id Software (Doom), Arkhane Studios (Dishonored) ou encore, Tango Gameworks (The Evil Within, Ghostwire: Tokyo) ne finiront pas par devenir exclusifs à l’écosystème Xbox. C’est tout justement l’une des questions du journaliste de Kotaku, Stephen Totilo, à Spencer : « est-il possible de rentabiliser un investissement de 7,5 milliards de dollars en ne vendant pas Elder Scrolls VI sur PlayStation ? » a-t-il demandé. « Oui » a sèchement répondu Spencer au journaliste.
« Ce rachat n’a pas été conclu dans le but d’enlever des jeux à une autre base installée de joueurs comme ça » a-t-il nuancé, avant d’étayer son propos et d’aller plus loin dans sa réponse. « […] nous voulons que plus de gens puissent jouer, et non pas que moins de gens puissent jouer. Mais je dirai aussi que dans le modèle — je ne fais que répondre à votre question — lorsque je pense à l’endroit où les gens vont jouer, et au nombre d’appareils que nous avions, et que nous avons xCloud et PC et Game Pass et notre base installée de consoles, je n’ai pas besoin de vendre ces jeux sur une autre plateforme que celles que nous supportons pour que le rachat fonctionne pour nous ». Autrement dit, si Microsoft ne se ferme pas à l’idée de sortir des jeux sur d’autres plateformes, l’entreprise précise bien qu’elle n’a désormais ni besoin, ni l’obligation de le faire.
Xbox One et Xbox Series, xCloud, Windows : un écosystème désormais auto-suffisant
Pour Spencer, Xbox est un écosystème qui peut désormais se suffire à lui-même, contrairement à Nintendo et Sony, la PS5 dans son collimateur. Il cite notamment le Xbox Game Pass qui réunit déjà 15 millions d’abonnés et qui intégrera bientôt les titres majeurs de Bethesda. Il cite également le fait que si les jeux Microsoft sortiront sur Xbox One et Series X/S, ils seront aussi disponibles PC, une plateforme de poids. Il précise enfin que les jeux seront également accessibles et jouables sur les appareils sous Android grâce à xCloud, l’offre cloud gaming du groupe. Rappelons que Microsoft avait abandonné la version iOS à cause des règles trop strictes de l’App Store.
Et pour Nintendo ? Selon Spencer, sortir des jeux Microsoft sur Nintendo Switch n’est tout simplement « pas durable », à moins éventuellement d’intégrer le Xbox Live et le Xbox Game Pass. Pour Microsoft, le but aujourd’hui est uniquement de consolider l’écosystème Xbox, rien d’autre. Quant à l’éventualité de voir passer de futurs jeux Bethesda, Id Software et consorts sur les autres plateformes, seul l’avenir — et la bienveillance de Spencer — nous le dira.
Source : Kotaku