Réchauffement climatique : le GIEC publie un nouveau rapport alarmant
Un rapport historique et alarmant du GIEC, (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a été remis à l’ONU ce lundi. Il explique que le dérèglement climatique touche toutes les régions du monde, et qu’il est urgent de réduire les émissions de carbone pour prévenir des conséquences désastreuses.
Dévoilé le lundi 9 aout, le premier volet du sixième rapport d’évaluation du GIEC rend compte du degré de bouleversement de la planète par l’Homme. Au total, ce sont pas moins de 230 scientifiques qui ont travaillé main dans la main à l’élaboration de ce rapport. Leurs conclusions sont sans équivoque : les émissions de gaz à effet de serre humaines n’ont pas baissé et l’objectif de maintenir l’augmentation de la température terrestre à moins de 1,5 °C d’ici à la fin du siècle est désormais impossible.
Un rapport du GIEC extrêmement alarmant pour l’avenir
Ainsi, bon nombre de changements négatifs déjà amorcés, tels que l’élévation continue du niveau de la mer ou l’acidification des couches profondes de l’océan, sont malheureusement irréversibles. Autre constat, depuis le dernier rapport du GIEC en 2007 et malgré l’accord de Paris en 2015, les concentrations de gaz à effet de serre ont encore augmenté dans l’atmosphère (voir Climat : la concentration de CO₂ dans l’air atteint des records catastrophiques).
Concernant la température à la surface du globe, au rythme actuel, l’augmentation de 1,5 °C sera atteinte entre l’année prochaine et 2040. Les 2 °C de réchauffement pourraient intervenir vers le milieu du 21e siècle. Autant dire que les objectifs de l’Accord de Paris sont largement irréalisables.
Si l’on conserve un tel rythme d’évolution des températures, le rapport indique que les canicules seront bientôt plus nombreuses, les étés plus longs et les hivers plus courts, avec davantage de risque de gel au printemps. Avec une augmentation de 2 °C, « les extrêmes de chaleur atteindront plus souvent des seuils de tolérance critiques pour l’agriculture et la santé » selon l’évaluation du GIEC.
Voir aussi : À quoi ressemblera la Terre dans 500 ans ?
Ainsi, des événements climatiques extrêmes, tels que de vastes inondations, qui se produisaient jadis une fois tous les 100 ans, pourraient « se produire chaque année d’ici à la fin de ce siècle ». Les zones urbaines seront de plus en plus peuplées, et c’est aussi là que la chaleur s’accentuera.
Cette première partie de rapport est publiée a un moment crucial, peu de temps avant la tenue de la Cop 26, qui aura lieu en novembre à Glasgow. Les scientifiques du GIEC ne peuvent pour le moment qu’informer et alerter les dirigeants du monde entier. Ils publieront par ailleurs les deux prochaines parties du rapport (contenant des solutions techniques et leurs effets attendus) en février 2022 et mars 2022.