Siri, Alexa, Google Assistant, Cortana : pourquoi on adore tant leur parler de sexe Par Gaétan Begin le 21 juillet 2017 Siri, Alexa, Google Assistant, Cortana… Vous les connaissez, et avez peut-être déjà essayé de leur parler de sexe, ne serait-ce que pour tester les réactions de l’IA. Mais, pourquoi aime t-on autant leur parler ainsi ? Deux experts se sont penchés sur la question, pronostiquant par la même occasion l’arrivée des IA orientées sur la sexualité et les relations humaines. Ex machina – 2015 L’intelligence artificielle est de plus en plus présente, et de plus en plus performante. Elle peut par exemple désormais prédire le succès ou l’échec des projets de loi. Mais qu’en est-il de nos Siri, Alexa, Google Assistant, Cortana et consorts ? MelMagazine a récemment cherché a comprendre pourquoi on aimait tant leur parler de sexe. Siri, Alexa, Google Assistant, Cortana : pourquoi on aime autant leur parler de sexe Ne faites pas les innocents : la première chose que l’on essaye de faire en essayant Siri, Alexa ou une autre IA est de la pousser dans ses retranchements, pour voir ce qu’elle est capable de faire et de dire. Des insultes ? Des mots doux ? Selon Elon Musk, à terme, l’intelligence artificielle pourrait devenir un risque pour la civilisation. Il est donc normal de “tester” ce dont elle est capable aujourd’hui. L’expert en IA David Levy indique que même pour l’un des premiers prototypes d’IA, ELIZA, créé en 1966, les personnes avaient tendance à préférer interagir avec elle plutôt qu’avec un autre être humain. Kate Devlin, une lectrice de l’université de Goldmisths au Royaume-Uni, spécialisée dans l’informatique, indique : Les gens vont essayer tout ce qu’ils peuvent essayer avec tous ce qu’ils ont. C’est comme quand un enfant essaye d’écrire “Boobs” (seins) avec sa calculatrice. Toujours selon David Levy, les hommes sont aujourd’hui plus enclins à demander des cochoncetés à leur IA, notamment car elles ont pour la plupart une voix féminine. Il précise cependant que dans le futur, les femmes seront tout autant intéressées que les hommes dans les robots sexuels, qui commencent à se développer. L’IA dans la science-fiction, une possible réalité Interrogé au sujet des IA dans les films de science-fiction, David Levy indique ne pas en regarder habituellement, mais qu’il a fait une exception pour Her, dans lequel Jaoquim Phoenix tombe amoureux de son IA (à la voix de Scarlet Johansson). Une telle chose serait-elle possible dans la réalité ? Je sais que c’est possible. Pour moi ça me semblerait bizarre. Mais je pense qu’une minorité de personnes préférerait une relation virtuelle de ce type. Eh bien, déjà que les machines auront pris le pouvoir dans 50 ans… Si en plus elles s’immiscent dans les relations humaines ! Kate Devlin indique cependant que pour elle, ce ne serait pas un mal si les personnes le veulent vraiment : Je pense que si vous êtes plus heureux ainsi, allez-y ! Tout le monde ne voudra pas utiliser ce genre de technologie mais pour ceux qui le veulent, c’est une opportunité d’accéder à une notion fondamentale de l’existence humaine. Pour Kate Devlin, “se mettre” aux relations virtuelles arrivera quand ce ne sera plus considéré comme un “acte désespéré”, mais comme une partie normale de nos vies. David Levy conclut, persuadé que les recherches effectuées pour qu’une telle chose n’arrive pas serviront à d’autres personnes qui feront en sorte que ça arrive : Je ne parierais pas contre le fait que dans 30 ans, Microsoft aura la meilleure IA orientée conversation sexuelle. Dans 30 ans hein. Car pour le moment, l’intelligence artificielle est encore loin d’être parfaite, comme l’a prouvé dernièrement ce robot de sécurité qui s’est suicidé en se jetant dans une fontaine… Au final, seul l’avenir nous dira si ces deux experts ont raison. Mais le fait est que oui, l’IA se développe énormément, les machines prennent d’ailleurs de plus en plus nos emplois. Article précédent Vidéo : l’armée américaine fait la démonstration de son terrifiant laser tueur juillet 19, 2017 Article suivant Vidéo : admirez le vol du colibri au ralenti juillet 26, 2017