SpaceX sera chargée d’envoyer un drone nucléaire vers une lune de Saturne

L’hélicoptère Dragonfly de la NASA, chargé d’explorer la mystérieuse lune Titan, va bientôt prendre son envol. L’engin sera lancé à bord d’une fusée Falcon Heavy fabriquée par SpaceX, l’entreprise d’Elon Musk.

Parmi les centaines de lunes de notre système solaire, Titan est sans doute l’une des plus mystérieuses. La plus grosse lune de Saturne est recouverte d’une atmosphère extrêmement dense, ce qui, en plus de lui donner cette couleur orange si singulière, empêche les scientifiques d’observer directement sa surface. Afin de pallier ce problème, la NASA compte y envoyer un drone à propulsion nucléaire baptisé Dragonfly. Cette mission est particulièrement intéressante, quand on sait que Titan est susceptible d’héberger des formes de vie.

Crédit photo : NASA

L’agence spatiale américaine a donc choisi la fusée Falcon Heavy de SpaceX pour lancer le Dragonfly en 2028. Une fois dans l’espace, l’engin entamera un voyage de six ans avant d’enfin atteindre Titan. Ce n’est pas la première fois qu’une Falcon Heavy est chargée d’envoyer des sondes dans l’espace. En effet, la fusée de SpaceX a déjà lancé la sonde astéroïdale Psyche, ainsi que le vaisseau spatial Europa Clipper de la NASA.

Titan est-elle capable d’héberger des formes de vie ?

La NASA écrit : « Grâce aux contributions de partenaires du monde entier, la charge utile scientifique de Dragonfly caractérisera l’habitabilité de l’environnement de Titan, étudiera la progression de la chimie prébiotique sur Titan, où des matériaux riches en carbone et de l’eau liquide ont pu se mélanger pendant une période prolongée, et recherchera des indications chimiques permettant de déterminer si une vie à base d’eau ou d’hydrocarbures a déjà existé sur la lune de Saturne. »

De prime abord, Titan peut paraître particulièrement inhospitalière. Il y règne en effet une température d’environ -179 degrés Celsius en raison de son éloignement par rapport au Soleil, mais aussi à cause de son atmosphère particulièrement dense. En revanche, cette densité atmosphérique permettrait à un humain de s’y promener sans combinaison pressurisée, cette dernière devant uniquement résister au froid.

Outre ces conditions difficiles, Titan affiche des paysages sensiblement similaires à ceux que l’on peut retrouver sur notre planète. La lune possède en effet un cycle liquide actif, avec des pluies, des rivières et des lacs, bien que celui-ci soit basé sur des hydrocarbures plutôt que sur l’eau.

Source : space.com