Un enfant s’empare du compte Twitter du commandement des armes nucléaires des États-Unis
Aux États-Unis, le compte officiel du commandement stratégique de l’armée américaine STRATCOM — qui gère notamment le contrôle des armes nucléaires — s’est fendu d’un étrange tweet. Il s’agissait en réalité d’un piratage de compte un peu particulier…
Le United States Strategic Command (STRATCOM) est un organisme dépendant du Département de la Défense des États-Unis. Il exerce notamment un contrôle militaire sur l’ensemble des armes nucléaires du pays. Il y a quelques jours, les followers de ce compte ont vu apparaître un étrange tweet : « ; L ;; gmlxzssaw. ». S’il a rapidement été supprimé, ce tweet était en réalité le fruit d’un piratage de compte un peu particulier.
Les déboires du télétravail
La présence d’un tweet aussi incompréhensible sur un compte aussi sérieux a soulevé des questions. L’un des journalistes de The Daily Dot a souhaité savoir ce qu’il en était, et n’a pas hésité à demander des détails directement auprès de la STRATCOM. Comment ? En faisant appel à la loi américaine d’accès à l’information, le Freedom of Information Act (FOIA). Après un second tweet d’excuses relativement lapidaire, la STRATCOM a enfin expliqué les raisons de ce tweet au journal.
« J’ai déposé une demande auprès du Commandement stratégique pour voir si je pouvais en apprendre plus sur leur tweet d’hier… Il s’avère que leur responsable Twitter a laissé son ordinateur sans surveillance, ce qui a poussé son “très jeune enfant” à réquisitionner le clavier » a indiqué le journaliste. Autrement dit, le tweet ne provenait ni d’un piratage, ni d’un robot, ni de toute organisation complotiste…
Non : en réalité, le responsable n’était nul autre que le jeune enfant du chargé de communauté, actuellement en télétravail. Celui-ci avait tout simplement laissé le compte Twitter du Commandement actif, et sans surveillance. Le jeune enfant a simplement pris le contrôle de l’ordinateur et tapé « ; L ;; gmlxzssaw. » au hasard.
Malgré tout, le message aura en tout cas fait l’effet d’une véritable bombe sur Twitter. En témoigne des milliers de retweets et de mentions « J’aime » sur une capture d’écran prise par le journaliste avant la suppression du Tweet. « Respect à l’officier de STRATCOM qui m’a fourni une réponse en à peine 4 heures et 42 minutes après avoir déposé ma demande » a-t-il dit d’un ton ironique.