Test Surface Pro 4 : le PC hybride selon Microsoft Par Gabriel le 27 avril 2017 La Surface Pro 4 est le dernier PC hybride en date de Microsoft. Plus d’un an après sa sortie, le géant de Redmond ne s’est toujours pas décidé à renouveler le produit et la Surface Pro 5 se fait attendre. Qu’est ce que la Surface Pro 4 a dans le ventre ? Est-il encore intéressant de l’acheter en 2017 ? Toutes les réponses dans notre test complet. Surface Pro 4 : fiche technique La Surface Pro 4 est disponible dans huit configurations différentes allant de 999€ (Intel Core i3, 4 Go RAM, 128 GB SSD) à 2829€ (Intel Core i7, 16 GB RAM, 1 To SSD). Nous avons testé la version intermédiaire vendue 1629€ sur le site de Microsoft, avec cette configuration : Écran : 12,3 pouces tactile, définition 2 736 x 1 824 pixels, ratio 3:2 Processeur : Intel Core i7-6650U à 2,21 GHz RAM : 8 Go Stockage : 256 Go Caméra frontale : 5 mégapixels, vidéo 1080p, compatible Windows Hello Caméra arrière : 8 mégapixels, vidéo 1080p Connectique : 1 x USB 3.0 taille classique, 1 x Lecteur carte MicroSD, 1 x Prise casque, 1 x Mini DisplayPort, 1 x Port clavier, 1 x Surface Connect. Dimensions : 292,10 x 201,42 x 8,45 Poids : 786 g sans le clavier, 1,13 kg avec Clavier en option (5 couleurs) : 134,99€ Surface Pro 4 : design et finitions La Surface Pro 4 est conçue en alliage d’aluminium, avec des finitions exemplaires. La tablette est solide et l’on a vraiment l’impression de tenir un produit haut de gamme entre les mains. Les bordures noires autour de l’écran ne sont pas trop imposantes et servent à tenir fermement le produit pour utiliser son écran tactile, avec les doigts, ou le stylet fourni dans la boîte. Ce dernier est également très qualitatif avec un poids et un équilibre très agréable donnant l’impression de tenir un vrai stylo. Ajoutez à cela une précision remarquable grâce à de très nombreux points de pressions, et vous pourrez sans problème naviguer, prendre des notes et dessiner avec. La connectique est un peu chiche, Microsoft a dû composer avec un faible encombrement et a intégré le strict minimum, à savoir un seul connecteur USB 3.0 au format classique, une prise casque 3.5 mm, un lecteur de carte MicroSD, un Mini DisplayPort, un connecteur magnétique pour le “clavier Type Cover”, et un autre pour recharger la tablette. L’alimentation fournie est d’ailleurs assez petite, et le chargeur magnétique bien pratique pour recharger facilement la Surface Pro 4 et ne pas emporter le PC avec vous en mettant les pieds dans le câble. Les boutons de mise sous tension et de réglage du volume sont de bonne facture et les trous d’aération tout autour de la tablette sont très discrets. La caméra avant de 5 mégapixels fait le travail pour les appels visio et le déverrouillage du produit grâce à la reconnaissance faciale Windows Hello. La caméra arrière de 8 mégapixels peut dépanner, mais reste anecdotique. La charnière permettant de faire tenir la tablette en mode PC est souple pour être manipulé facilement, mais suffisamment résistante pour faire tenir la Surface dans n’importe quelle position sans avoir à craindre une chute involontaire. Elle se montre très pratique pour s’adapter à votre position de travail, assis ou debout. Enfin, le poids est tout à fait correct pour un usage mobile. Avec 786 g sans le clavier, et 1,13 kg avec, la Surface Pro 4 se fera facilement oublier dans votre sac, au même titre que n’importe quel Ultrabook. Surface Pro 4 : le clavier type cover Premier point noir, le clavier type cover n’est pas fourni par défaut avec la tablette. Il vous faudra débourser 134,99€ sur le Microsoft Store pour vous en offrir une. La facture commence à être lourde, mais l’ajout d’un clavier donne vraiment tout son sens au concept hybride de la Surface Pro 4. Contrairement aux modèles précédents, on peut ici parler de vrai clavier. Si vous êtes habitué aux Ultrabooks, vous allez vite retrouver vos marques. La frappe n’est pas trop courte, le trackpad est confortable, même s’il aurait pu être plus grand. L’attache magnétique à l’écran est rapide et solide. “Cherry on the cake”, le clavier propose plusieurs niveaux de rétroéclairage. En revanche, c’est toujours la charnière qui maintient le PC en place et non le clavier, rendant l’utilisation sur les genoux parfois hasardeuse par rapport à un PC portable classique. Surface Pro 4 : un écran au top La dalle de 12,3 pouces au format 3:2 est vraiment magnifique. L’écran est brillant, mais la luminosité suffisamment forte pour compenser certains reflets. La définition de 2 736 x 1 824 pixels permet une très bonne finesse d’affichage et un confort dans toutes les situations, sauf peut-être en plein soleil. Les angles de visions sont irréprochables. La colorimétrie est parfaite, l’écran tactile répond au quart de tour, même si la taille des icônes de Windows 10 ne rend pas toujours la navigation avec les doigts très confortables. On sent que Microsoft a soigné son écran qui est au coeur du produit et se trouve être une vraie réussite. Surface Pro 4 : performances Notre version équipée d’un processeur de 6e génération (Skylake) Intel Core i7-6650U cadencé à 2,21 GHz avec 8 GB de RAM en avait sous le capot, suffisamment pour un travail bureautique. Après l’avoir utilisé comme outil de travail pendant une semaine, les nombreuses fenêtres ouvertes sur Google Chrome ajoutées à Skype et Photoshop venaient vite à bout des 8 GB de RAM. Si vous voulez être confortable, optez pour une version des versions 16 GB. Le SSD permet d’allumer et d’éteindre le PC très rapidement, et les applications s’ouvrent en un éclair. Le processeur i7 exécutait toutes les tâches sans trop de difficulté. Côté graphique, c’est une autre histoire. Le chipset Intel Iris Graphics 540 n’est pas un foudre de guerre. Il sera possible de jouer à quelques jeux peu gourmands que vous trouverez sur Steam, mais n’espérez pas faire tourner The Witcher 3 ou Fallout 4 dans de bonnes conditions. La Surface Pro 4 n’est pas non plus destinée à ceux qui font du montage vidéo, très gourmand en ressources graphiques, tournez-vous plutôt vers le Surface Book dans ce cas. Si le produit ne chauffe pas trop, il a en revanche tendance à pas mal ventiler, ce qui le rend bruyant dans un environnement sonore calme. Pas de quoi mettre des boules quies, mais on est loin du calme offert par un refroidissement passif. Surface Pro 4 : Windows 10 fait la différence On ne vous présentera pas Windows 10, mais la présence d’une version complète de l’OS est un vrai avantage pour la Surface Pro 4 face l’iPad Pro par exemple qui tourne sous iOS. On ne reviendra pas sur le fiasco de Windows RT, désormais, vous pouvez profiter pleinement de toutes les applications Windows 10 que vous avez l’habitude d’utiliser, sur un format tablette hybride. Contrôlable au stylet ou avec le trackpad du clavier, l’interface s’adapte parfaitement aux différentes configurations. Nous avons simplement un bémol concernant le clavier tactile de l’écran qui fait parfois des siennes et qui occupe une très grande partie de l’affichage, limitant parfois la lisibilité. Surface Pro 4 : qualité audio Comme vous pouvez l’imaginer, les haut-parleurs ne sont pas le point fort du produit qui doit garder des dimensions très compactes. Préférez la prise casque 3.5 mm qui ne souffre d’aucun défaut et qui une fois couplée à un bon casque ou de bons écouteurs, vous permettra de profiter d’une très bonne expérience sonore. Surface Pro 4 : une autonomie décevante Nous avions de grandes attentes concernant l’autonomie de la Surface Pro 4. Un hybride à mi-chemin entre un PC et une tablette qui joue à fond la carte de la mobilité se doit de pouvoir tenir longtemps loin d’une prise avant de devoir être rechargée. Une journée complète nous semble être le minimum pour considérer l’autonomie comme bonne. Malheureusement, cela n’est pas le cas. Après une semaine d’utilisation en tant qu’outil de travail, où j’utilisais beaucoup Chrome, Skype et un peu Photoshop, l’autonomie variait entre 3 et 4h, quel que soit le niveau de luminosité de l’écran, et en gardant la résolution de base de 2 736 x 1 824 pixels. Il fallait donc la recharger une ou deux fois si la journée était longue. Pas vraiment ce que j’attendais d’un PC portable hybride. Si vous ne faites que du traitement de texte, vous pourrez peut-être aller chercher les 6 ou 7 heures, mais c’est vraiment le maximum que vous pourrez demander à la Surface Pro 4, du moins dans la configuration que nous avons testée. L’autonomie est donc moyenne et constitue sûrement le plus gros point faible du produit, l’empêchant de se rapprocher de l’hybride parfait. Surface Pro 4 : notre verdict Avec la Surface Pro 4, Microsoft a su concevoir un produit très abouti qui devrait contenter les personnes à la recherche d’un vrai PC de travail tout en profitant de la modularité et d’un format hybride portable. La qualité de fabrication est exemplaire, l’écran est très lumineux, le clavier est pratique et les performances au rendez-vous, le tout sous Windows 10 pour une productivité sans limites. Cela vaut-il encore le coup de l’acheter en 2017 ? Tout dépend de vos attentes. Le produit est encore bon, mais pas vraiment équipé pour le futur. Sa connectique limitée avec un seul port USB classique (et pas USB-C) et son autonomie moyenne pourrait en refroidir plus d’un. On vous conseillerait bien d’attendre la Surface Pro 5, mais pour combien de temps encore ? Les plans de Microsoft étant toujours inconnus pour le moment. Ce qu’on aime + Des finitions impeccables + Ecran lumineux, bon contraste et bonne colorimétrie + Clavier agréable + Chargeur magnétique + Trackpad confortable stylet fourni + Un vrai environnement de travail PC avec Windows 10 + Poids et dimensions + Réactif, bonnes performances globales Ce qu’on n’aime moins – Performances en jeu ou pour le montage vidéo – Usage sur les genoux – Parfois bruyante – Clavier non fourni – Un seul port USB Microsoft Surface Pro 4 7/10 L'hybride presque parfait La Surface Pro 4 reste en 2017 une valeur sûre, un des meilleurs PC hybrides du marché. Seules l’autonomie et la connectique viennent ternir un tableau presque parfait pour un produit qui mérite sa popularité. Le prix demandé encore un peu élevé, mais la promesse de l’hybride idéal n’est plus très loin. À quand la Surface Pro 5 ? 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