[Critique] The Defenders : la série coup de poing de Netflix en mode badass
Ils sont de retours ! Daredevil, Jessica Jones, Luke Cage et Iron Fist sont The Defenders. Netflix a lancé le 18 août 2017 sa série coup de poing réunissant les quatre super-héros Marvel qui ont déjà eu droit à leur propre série. Nous avons visionné The Defenders. 8 épisodes rythmés, sombres et rondement menés. Un vrai plaisir de retrouver nos héros plus humains que jamais.
En 2015, Netflix se lançait en partenariat avec Marvel dans un projet colossal : porter sur le petit écran les héros de la franchise. Les heureux élus : Daredevil, Jessica Jones, Luke Cage et enfin Iron Fist. Les abonnés Netflix ont déjà pu découvrir chaque héros dans sa quête individuelle. Une sorte d’introduction à The Defenders.
Qu’on se le dise, pour bien comprendre The Defenders, il faut avoir vu Daredevil, Jessica Jones, Luke Cage et Iron Fist. Car les évènements se déroulent quelques mois après la première quête de nos héros. Elément ô combien important pour bien distinguer la psychologie de chaque personnage.
C’est d’autant plus vrai que le rythme de The Defenders est assez soutenu. Ici on a droit à 8 épisodes (contre 13 pour les autres séries Marvel) pour 4 personnages principaux, des personnages secondaires très importants et une nouvelle super-méchante incarnée par Sigourney Weaver.
The Defenders : ça castagne !
On peut diviser The Defenders en deux grandes parties : la première (les 4 premiers épisodes) permet d’installer l’intrigue et de relier les différents personnages entre eux. Cela donne lieu à des rencontres vraiment inattendues entre des personnages principaux et secondaires qui vont faire le lien entre nos quatre super-héros. Attention petit spoil sur la phrase suivante. Vous serez ravis de retrouver des personnages comme Elektra (introduite dans Daredevil), Colleen (l’acolyte de Danny Rand/Iron Fist) ou encore l’infirmière que l’on retrouve dans les quatre premières séries.
Les scénaristes ont fait un excellent travail à ce niveau en imbriquant les intrigues les unes aux autres. Les personnages se rencontrent de manière très fluide dans ce mécanisme. La difficulté de faire se rejoindre quatre univers complètement différents a été surmontée avec brio.
Après les quatre premiers épisodes, les choses s’accélèrent. Nos quatre héros et leurs acolytes vont devoir se battre ensemble contre les super-méchants. Le scénario prend alors une tournure différente. La psychologie de chaque personnage est moins mise en avant laissant davantage de place aux relations entre les différents héros.
L’idée est ici est de donner une vraie identité à l’équipe en ne mettant pas en avant un héros plutôt qu’un autre. Chaque personnage a droit à son moment, à son lead, mais ils sont traités de manière égale. Il n’y a pas de Iron Fist et The Defenders ou un Daredevil et les autres. C’est vrai dans le traitement des personnages mais également dans les décors, les lumières, la bande son. Netflix a réussi à fusionner tous les univers pour n’en faire qu’un.
On retrouve donc des lumières assez sombres, des scènes qui se déroulent à Hell’s Kitchen (Jessica Jones / Daredevil), d’autres à Brooklyn (Luke Cage) et d’autres à Manhattan (Iron Fist). Chaque voyage dans ces différents quartiers est accompagné de la bande son correspondante.
On a droit également à quelques punchlines et un peu plus d’humour (rien de comparable avec ce que l’on peut voir dans les films Marvel). Le tout est rythmé par des chorégraphies de combats qui nous font toujours le même effet. Ça castagne en mode badass et c’est plus jouissif que jamais. Si vous aimez ces scènes de combats, vous allez être servis. The Defenders est sans aucun doute la série Marvel où vous verrez le plus de mâchoires déboitées, de rotules éclatées et de rates explosées. On adore !
The Defenders : des héros plus badass que les méchants
Si nos héros nous font vibrer et que l’on a envie après chaque épisode de passer au suivant, la grande déception vient des super-méchants. Sigourney Weaver faisait rêver sur le papier, mais finalement elle passe un peu au travers. On a l’impression qu’elle n’y croit pas. On ne sait pas quoi penser de son personnage tant il est plat. On est loin du premier méchant découvert dans la première saison de Daredevil par exemple.
Sigourney Weaver n’est pas non plus beaucoup aidée par les scénaristes qui ne semblent pas avoir creusé plus que ça son personnage, laissant la vedette au personnage d’Elektra, seule à tirer son épingle du jeu du côté des méchants. Avec la petite Madame Gao que l’on voit toujours apparaître à l’écran avec grand plaisir.
Mais même elle semble être un agneau, s’être radoucie par rapport aux séries précédentes. De manière générale, les méchants sont mous du genou sans qu’un héros n’ait eu besoin de leur péter. Finalement, ce sont les Defenders qui passent pour les gros badass de la série. Bon sauf Iron Fist qui endosse à la perfection son rôle de grosse victime de la bande. C’est dommage, on aurait aimé voir des personnages “ennemis” tout aussi intéressants que les super-héros.
The Defenders : binge-watchez dès maintenant !
Malgré ces petites faiblesses, The Defenders est sans aucun doute la série de la rentrée à regarder dès maintenant. D’abord parce qu’il n’y a que 8 épisodes et que vous pourrez “binge-watcher” sans souci. Mais c’est surtout parce que cette réunion de tous les héros introduits dans les premières séries Marvel est vraiment réussie.
Oui, les puristes expliqueront que dans les comics les Defenders ne sont pas ces quatre personnages. Mais est-ce bien important ? Ici The Defenders s’inscrit dans le projet de Netflix, et il le fait bien. La série est rythmée, le scénario est réussi, les scènes de combats sont superbes et les personnages bien badass. Si vous cherchez une bonne série pour la rentrée, vous allez adorer The Defenders !
Pour aller plus loin :
Notre critique de la saison 1 de Jessica Jones