Un développeur russe encourage les joueurs à pirater son jeu

Depuis l’invasion de l’Ukraine, les sanctions appliquées à l’encontre de la Russie ont rendu difficile, voire impossible, l’achat légal de certains jeux. Le développeur russe de Loop Hero, Four Quarters, a ainsi encouragé ceux qui ne peuvent pas acheter le jeu à le pirater à la place.

De nombreux éditeurs se sont impliqués dans la vague de sanctions à l’égard de la Russie. EA Sports a même retiré les équipes russes de FIFA 22. D’autres studios, comme Epic Games ou CD Projekt Red, se sont tout simplement retirés du pays. Dans ce contexte, le gouvernement russe lui-même a annoncé vouloir légaliser le piratage en ligne, afin de permettre à la population et aux entreprises de contourner les sanctions.

Certains jeux vidéos ne sont plus disponibles sur Steam pour le public Russe. D’après Kotaku, ce serait également le cas de Four Quarters, développeur du rogue lite Loop Hero. Le développeur vient ainsi d’inciter sa potentielle clientèle à pirater son jeu. Certains joueurs se sont rendus sur le réseau social russe VK afin de demander à l’éditeur ce qu’ils pouvaient faire pour soutenir ce denier.

Four Quarters : Loop Hero disponible en torrent

Four Quarters a immédiatement répondu aux sollicitations des intéressés, les incitant à “lever le drapeau pirate” et de télécharger directement le jeu s’ils ne peuvent pas l’acheter. Le développeur a ainsi partagé un lien vers une version torrent de Loop Hero sur RuTracker. Le studio a par ailleurs recommandé aux joueurs d’utiliser un VPN lors de l’opération.

Le développeur se dit également particulièrement touché par ce conflit. Celui-ci déclare ainsi : “Tout d’abord, la guerre et les sanctions nous ont frappé moralement très fort parce que nous ne soutenons pas la guerre […] Le 24 février, nous ne pouvions pas croire que tout ce cauchemar avait commencé“.

Plus grave encore, Four Quarters dit ne pas être en mesure de donner plus de détails concernant l’impact de la guerre sur ses finances. Le studio ajoute ainsi : “Nous craignons d’être arrêté et placé en détention jusqu’à 15 ans, en vertu des nouvelles lois russes punissant toute personne qui diffuse de fausses informations”.

Source : ign