Vénus : des scientifiques détectent des signes de vie potentiels sur la planète la plus chaude du système solaire

La surface de Vénus est un véritable enfer brûlant, c’est bien connu. Et pourtant, une équipe de scientifiques affirme avoir détecté la présence d’ammoniac dans l’atmosphère de la planète. Ce gaz pourrait ainsi être lié à la présence d’une vie microbienne dans les nuages de Vénus.

Vénus est incontestablement la planète la plus chaude du système solaire. En effet, il y règne une température moyenne de 462 °C, ce qui rend toute vie telle que nous la connaissons impossible. D’ailleurs, sa surface est criblée de dizaines de milliers de volcans, que la NASA a pu récemment cartographier. Mais, aussi étonnant que cela puisse paraître, certains scientifiques estiment que la vie est possible dans la haute atmosphère de Vénus, qui affiche des conditions de pression et de température similaires à la Terre.

Crédit photo : NASA/JPL

Mais Vénus, distante de près de 41 millions de kilomètres de la Terre, est difficilement accessible, bien que la NASA ait récemment relancé une mission d’exploration vouée à disparaître. En attendant, les scientifiques doivent se contenter d’analyser Vénus depuis la Terre. Et, bonne nouvelle, certains d’entre eux affirment avoir détecté la présence d’ammoniac, un gaz principalement produit par l’activité biologique sur Terre. Celui-ci serait présent dans les nuages de la planète.

Vénus : « Cela peut être de la chimie que nous ne comprenons pas. Ou peut-être la vie. »

Selon certains scientifiques, Vénus aurait pu héberger la vie, celle-ci ayant potentiellement affiché des conditions semblables à notre planète dans un lointain passé. Ainsi, certaines formes de vie auraient pu se réfugier dans les nuages de Vénus, qui affichent des conditions bien plus clémentes que celles présentes à sa surface.

C’est en tout cas ce que suggère Dave Clements, lecteur en astrophysique à l’Imperial College de Londres, qui déclare : « Il se pourrait que si Vénus ait traversé une phase chaude et humide dans le passé, alors avec l’effet de réchauffement climatique incontrôlé, [la vie] aurait évolué pour survivre dans le seul créneau qui lui restait – les nuages. »

Mais l’ammoniac ne serait pas le seul gaz lié à la vie sur Vénus. En effet, en 2020, une autre équipe de chercheurs a mis en évidence la présence de phosphine. Celui-ci peut être le résultat d’une activité volcanique, ce qui n’aurait rien d’étonnant, quand on sait que d’innombrables volcans se déchaînent sur la surface de Vénus.

Mais la phosphine peut également être liée à la présence de la vie, selon une équipe de chercheurs dirigée par Jane Greaves de l’Université de Cardiff au Royaume-Uni. Celle-ci déclare : « Nos découvertes suggèrent que lorsque l’atmosphère est baignée de lumière solaire, la phosphine est détruite. Tout ce que nous pouvons dire, c’est que la phosphine est là. Nous ne savons pas ce qui la produit. Cela peut être de la chimie que nous ne comprenons pas. Ou peut-être la vie. »

Source : futurism