Virgin Galactic : découvrez la toute première “navette spatiale” imprimée en 3D dans l’espace

Une équipe de scientifiques a profité de la mission spatiale suborbitale avec équipage Virgin Galactic 07 pour relayer une expérience étonnante. Ces derniers ont utilisé une imprimante 3D afin de fabriquer une navette spatiale miniature.

L’impression 3D peut être aussi ludique qu’essentielle pour les astronautes en orbite. En effet, celle-ci permet aux équipages de fabriquer sur place différents éléments et pièces de rechange, ce qui améliore leur autonomie. À bord de la Station spatiale internationale (ISS), par exemple, l’astronaute français Thomas Pesquet a pu tester une impression 3D en utilisant de la poussière lunaire. Et, cette fois, les scientifiques ont pu tester avec succès une imprimante 3D de nouvelle génération en microgravité appelée SpaceCAL.

Crédit photo : Virgin Galactic

Cet essai a été réalisé à l’occasion de la mission Virgin Galactic 07, un vol spatial suborbital avec équipage lancé lundi 8 juin dernier. L’imprimante 3D dernier cri, baptisée SpaceCAL, a fabriqué différents objets à partir d’un plastique liquide appelé PEGDA. L’essai, qui a duré un peu plus de deux minutes, a permis à la machine d’imprimer, entre autres, des modèles réduits de navettes spatiales.

Le SpaceCAL, une imprimante 3D ultra-performante

Selon l’un des chercheurs ayant participé au projet, Taylor Waddell, le SpaceCAL vient de prouver sa viabilité dans le cadre d’une utilisation en microgravité. Celui-ci affirme : “Cette dernière mission, financée par le programme Flight Opportunities de la NASA et avec le soutien de Berkeley Engineering et du Berkeley Space Center, nous a permis de valider l’aptitude de cette technologie d’impression 3D à voyager dans l’espace.”

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Mais l’appareil ne se contente pas d’être capable d’imprimer dans l’espace. En effet, contrairement aux imprimantes 3D classiques qui fabriquent des structures de bas en haut, le CAL utilise la lumière pour déclencher le durcissement chimique des motifs projetés dans une résine photosensible. L’appareil est ainsi capable de créer des pièces complexes en 20 secondes seulement, ce qui est bien plus rapide que les imprimantes 3D traditionnelles, qui mettent généralement des heures à créer des objets similaires.

Il s’agit d’une avancée remarquable pour les astronautes en mission, qui devraient bientôt être capables de produire de manière autonome des matériaux de construction, des outils, des équipements médicaux et des pièces de rechange sur place.

Source : space.com