WannaCry : pourquoi Apple a raison de refuser de coopérer avec le FBI
Depuis l’attaque WannaCry du vendredi 12 mai, nous comprenons mieux pourquoi Tim Cook, PDG d’Apple, avait refusé d’aider le FBI dans son enquête terroriste en 2015 . Nous savons que si propagation il y a eu, c’est à l’aide de failles dispersées dans Windows et déjà exploitées au préalable par la NSA dans le but d’espionner qui bon leur semble. Retour donc sur une déclaration qui n’a jamais été autant d’actualité.
Pour rappel, Tim Cook avait refusé d’aider le FBI après l’attentat de San Bernardino en décembre 2015. Le FBI voulait que Apple aide les enquêteurs à accéder à l’iPhone de l’un des terroristes via la création d’une nouvelle version d’iOS, plus simple d’accès. Mais Tim Cook était resté intransigeant, allant jusqu’à dire que le FBI voulait le voir créer “l’équivalent logiciel du cancer”…
Tim Cook conforté dans sa décision de ne pas aider le FBI après la cyberattaque WannaCry
Par delà le côté “extrême” de la citation, Tim Cook entend prévenir que l’on ne peut jamais savoir si tel ou tel logiciel ne pourrait pas un jour finir entre de mauvaises mains. Or, le WannaCry ransomware est apparu quelques semaines après la mise à disposition des failles par un groupe de hackers appelé les Shadow Brokers.
Ainsi, les mots de Tim Cook lors de son interview sur ABC l’année dernière refont surface, ils avaient pour sujet ce refus de divulguer un moyen simplifié d’accéder aux iPhones :
Si nous connaissions un moyen de faire cela sans exposer des centaines de millions de données d’autres personnes, nous le ferions, évidemment. Nous devons rester fidèles à nos principes. Il y a probablement plus d’informations vous concernant sur votre téléphone que dans votre maison… Et ces informations comportent également la localisation de nos enfants dans la plupart des cas… Ce n’est pas juste une affaire d’intimité, il en va également la sécurité publique.
Des mots justes donc, quand on voit tous les désagréments que le ransomware WannaCry peut causer.