Waze, Coyote : le signalement de certains contrôles de police sera interdit dès le 1er novembre 2021
Les applications GPS comme Waze ou Coyote permettent d’afficher les zones où la police procède à des contrôles. Mais à partir de novembre prochain, elles ne pourront plus tout signaler à leurs utilisateurs, nous apprend un décret fraîchement publié dans le Journal officiel.
Elles sont très appréciées par les automobilistes. Et pour cause, certaines applications permettent d’informer les utilisateurs en temps réel de la présence de radars ou de contrôles routiers sur leur itinéraire. Concernant les radars, les apps peuvent seulement indiquer les « zones de danger » où ils sont susceptibles d’être présents. Il est effectivement désormais proscrit de révéler leur localisation précise.
Quant aux contrôles de police, ils ne pourront bientôt plus être tous indiqués sur les applications. D’après un décret paru au Journal officiel, les préfets ou le ministre de l’Intérieur pourront dès le 1er novembre prohiber « la rediffusion de tout message ou de toute indication émis par les utilisateurs d’un service électronique d’aide à la conduite ou à la navigation ». Dans le détail, les contrôles visant à tester le taux d’alcoolémie ou la consommation de stupéfiants ne pourront pas apparaître sur les applications pendant deux heures.
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Les contrôles de vitesse pourront toujours apparaître sur les apps
La mesure concerne aussi le signalement des barrages routiers servant à arrêter des fugitifs (terroristes, évadés, ravisseurs). Les applications ne pourront pas les signaler pendant une durée de douze heures. Ce qui se comprend aisément. De telles indications permettent en effet de se jouer facilement des forces de l’ordre en évitant les barrages.
Corapporteure de la loi Mobilités, la députée LREM Zivka Park donne ainsi l’exemple des frères Kouachi en 2015. Lesquels « ont échappé à la police pendant pas mal de temps (…) grâce notamment à la signalisation qui était possible sur Waze ».
A noter toutefois que les signalements de contrôles de vitesse échappent à cette interdiction. De leur côté, les propriétaires des applications risquent tout de même deux ans de prison et 30.000 euros d’amende en cas de non-respect de cette nouvelle mesure. Waze et consorts vont ainsi devoir s’y plier.