WhatsApp, Facebook Messenger, Telegram : une taxe sur les applications de messagerie annoncée en Espagne
WhatsApp, Facebook Messenger, Telegram et les autres applications de messagerie devront bientôt payer une taxe sur leurs revenus en Espagne. Ce nouvel impôt fait suite à une pression des opérateurs télécom qui s’insurgent contre la concurrence déloyale de ces applications.
Une taxe sur les applications de messagerie devrait bientôt être appliquée en Espagne. Un projet de loi vient d’être introduit au parlement et devrait être adopté d’ici l’année prochaine. Le taxe prévoit d’imposer une taxe sur les applications comme WhatsApp, Télégram ou encore Facebook Messenger qui sont utilisées au même titre que les services des opérateurs GSM pour passer des appels ou envoyer des messages.
Les acteurs du marché des télécoms s’insurgent depuis plusieurs mois contre le manque se régulation des applications de messagerie alors que les opérateurs classiques sont encadrés et taxés. « On ne peut pas jouer au football si l’un attaque par en haut et l’autre par en bas. Nous sommes en concurrence avec des gens dont l’activité n’est pas régulée », dénonçait José Maria Alvarez-Pallete, le président de Telefonica, un opérateur mobile espagnol. Il trouve en effet injuste d’être en compétition avec des acteurs qui ne sont pas soumis aux mêmes conditions.
WhatsApp, Télégram, Facebook Messenger : une taxe d’1‰ pour les applications de messagerie
Si le projet de loi venait à passer au Parlement, WhatsApp, Télégram et compagnie seront considérés comme des opérateurs et subiront une taxe sur les appels et la messagerie instantanée. Le taux de la taxe est d’un pour mille (1‰). En d’autres termes, les applications de messagerie paieront 1 euro sur chaque 1000 € de revenus. Pour l’heure, il existe encore des zones d’ombre.
Comment l’État espagnol compte-t-il compenser le manque à gagner induit par la baisse des recettes des opérateurs sachant que les applications comme WhatsApp et Télégram sont pour l’heure totalement gratuites ? On peut supposer que les revenus publicitaires sont ceux visés. Mais là encore, ces applications ne diffusent pas de la publicité en dehors de Facebook Messenger.
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Le projet de loi est amené à évoluer dans les prochains mois et on devrait en savoir plus sur les modalise concrètes de la nouvelle taxe. Ce sont les entreprises derrière ces applications qui sont certes visées, mais la taxe devrait finalement se répercuter sur les utilisateurs à l’instar de la taxe GAFA en France.
Source Les Échos