X : le réseau social d’Elon Musk est banni du Brésil, voici pourquoi

Au Brésil, un juge vient d’ordonner la suspension de X, demandant à Apple et Google de retirer le réseau social de leurs boutiques d’applications mobiles. Les utilisateurs souhaitant contourner cette restriction via un VPN subiront par ailleurs de lourdes amendes.

Si l’arrestation du PDG de Telegram, Pavel Durov, a fait grand bruit, l’application de messagerie cryptée n’est pas la seule à être dans le viseur des autorités. En effet, il s’agit cette fois de X, anciennement Twitter, de se retrouver dans la tourmente. Au début du mois, Elon Musk a fermé les bureaux de X au Brésil, déclarant que le juge de la Cour suprême brésilienne Alexandre de Moraes avait menacé d’arrêter le représentant légal de la société pour ne pas s’être conformé aux « ordres de censure ».

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Mercredi dernier, la justice brésilienne a donné 24h à X pour trouver un nouveau représentant, faute de quoi X serait tout simplement banni du pays. Elon Musk, qui a récemment effectué une tournée en Europe pour défendre sa vision de la liberté d’expression en ligne, a vivement protesté, écrivant : « La liberté d’expression est le fondement de la démocratie et un pseudo-juge non élu au Brésil la détruit à des fins politiques. »

X : l’affaire prend de l’ampleur

Le juge de la Cour suprême brésilienne a ainsi demandé à l’Agence nationale des télécommunications (Anatel) de limiter l’accès à X dans les 24 heures, avant de donner cinq jours à Apple et Google pour retirer X de leurs boutiques d’applications mobiles. Selon Poder360, les personnes qui contourneront ces restrictions en utilisant un VPN subiront une amende journalière de 50 000 réals brésiliens, soit un peu plus de 8 000 euros.

L’entreprise d’Elon Musk a vivement réagi sur X, écrivant : « Nous n’insistons absolument pas pour que les autres pays aient les mêmes lois sur la liberté d’expression que les États-Unis. La question fondamentale en jeu ici est que le juge de Moraes exige que nous enfreignions les lois brésiliennes. Nous ne le ferons tout simplement pas. » Le réseau social a par ailleurs affirmé qu’il publierait « toutes les demandes illégales du juge de Moraes et tous les documents judiciaires qui s’y rapportent. »

Source : theverge